Fil d’actualités

    • Groups

      Réflexions impromptues concernant l’agilité à petite échelle

      Quand je me suis mis à chercher des manières d’organiser des petites équipes horizontales et auto-organisées, je me suis naturellement intéressé au domaine de l’agilité. J’avais déjà pas mal reniflé du côté du concept de « gouvernance partagée » (un concept issu de France) par le passé, mais en termes d’efficacité, cette nouvelle manière de faire un brin « New Age » est demeurée encore loin du compte.

      L’agilité, quant à elle issue du monde pointu du développement logiciel, s’est depuis quelques années adaptée à la réalité de différents contextes organisationnels, parfois avec succès. Les exemples les plus exceptionnels de l’agilité dans des contextes industriels sont probablement Tesla et SpaceX, entreprises qui se sont démarquées dans leurs secteurs respectifs précisément par leur capacité d’adaptation rapide et constante que leur permettent une approche Agile, poussée ici à l’extrême. On remarquera cependant qu’il s’agit là de secteurs à très haute composition technique.

      Mais qu’en est-il des petites organisations ? L’agilité est-elle vraiment adaptée à un contexte où les gens ne travaillent pas à temps plein, participent parfois à distance et/ou s’investissent de manière bénévole ? Aussi : les pratiques Agile peuvent-elle fonctionner avec des outils techniques rudimentaires ?

      Car ce qui m’intéresse avant tout, ce n’est pas l’agilité à tout prix, mais bien de donner aux porteurs de projets des outils et des méthodes qui facilitent l’auto-organisation, l’autonomie des participants et l’efficacité des efforts collectifs. Jusqu’ici, l’application « sur le tas » des méthodes Scrum dans le cadre d’Initiative Québec m’a certes permis d’organiser, de préciser et de prioriser le travail à faire. Mais ce cadre a encore besoin d’être allégé et adapté à la réalité des petites organisations autonomes, pour prendre en compte les contraintes de ce contexte et maximiser l’investissement en temps et en effort de chacun.

      Et il y a cette autre difficulté : s’il y a bien un effort à faire pour participer à une équipe Agile, l’intérêt de le faire n’est pas nécessairement évident pour tout le monde. Et il y a encore l’apprentissage des outils utilisés. Quels qu’ils soient, et aussi simples soient-ils, ces outils sont nécessaires pour assurer la communication et l’organisation des processus. Il faut donc les apprendre.

      Bref : je pense bien qu’on est effectivement sur la bonne voie avec cette approche, mais il reste encore beaucoup d’améliorations à y apporter pour l’adapter à la réalité des petites initiatives autonomes et rendre son adoption plus naturelle.

      Pufcorn
      3 Comments